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Pomme, pinceau, ciseau
20 mars 2019

L’épopée du parquet (avant/après)

cusine avant apres II

Notre maison daterait du XVIIIème siècle, elle a été rénovée par les précédents propriétaires il y a une dizaine d’année. Avant eux l’ensemble du rez de chaussée était carrelé avec une sorte de pierre/carrelage pierre. Ils ont recouvert l’ensemble du carrelage du rez de chaussée par un parquet massif (y compris dans la cuisine). Ce parquet est plus chaleureux que de la pierre mais je ne pense pas qu’il soit d’une essence noble (chêne), je pense que c’est plutôt un résineux. Ils l’ont teinté dans une teinte sombre et il était à priori huilé. Je pense que l’entretien successif chaque année avec application d’une huile dure brune a fortement foncé la teinte d’origine. Dans le cadre de la rénovation de la cuisine j’ai souhaité changer la couleur du sol car même si cela ne m’avait pas dérangé à l’achat je trouve à l’usage que cela assombrit énormément la pièce. Je trouve ça bizarrement assez salissant, et le comble c’est que les poils de mon chien étant blancs ils se voient comme le nez au milieu de la figure sur un parquet sombre.

 

parquet avant

IMG_0774

Bref alors que nous changeons la cuisine nous nous sommes dit que c’était l’occasion de nous attaquer au sol sans trop savoir ce que cela aller donner et comment le rénover.

Première étape : le ponçage mécanique round 1

Nous avons loué une bordureuse et une ponceuse pour le week-end. Clairement cette étape a été la plus fastidieuse de la rénovation mais néanmoins moins pire que ce que nous craignions. Avec ces deux machines le ponçage n’est pas trop fatiguant (même si pour la bordureuse il faut être à 4 pattes). Le parquet était tellement sombre que nous avons du tout de même passer plusieurs fois sur la surface avec différentes tailles de papier de verre afin de le remettre complètement à nu. Le gros inconvénient est la poussière générée (et le bruit mais l’avantage d’être en maison c’est qu’aucun voisin ne peut se plaindre). Ci-dessous on voit bien sur la photo la démarcation entre la partie poncée et le parquet d’origine.

 

decapage parquet

Nous avons eu une bonne surprise en voyant que la couleur du bois est plutôt claire, par contre certaines lattes étaient beaucoup plus rosées que d’autres et certains nœuds étaient assez sombres.

Deuxième étape : la protection du parquet

Si je m’étais écoutée j’aurais repeint en blanc opaque l’ensemble mais je n’ai pas trouvé beaucoup d’avis positifs et de conseils pour faire cela, j’ai eu un peu de gâcher le parquet et que cela soit trop salissant.

De plus attendant un heureux évènement je voulais un produit pour protéger le parquet assez naturel avec peu de COV et sans danger pour nous. Après plusieurs recherches je me suis tournée vers une huile naturelle pour sols, cette huile est censée être composé d’huiles naturelles végétales, sans COV et sans solvants. Mon mari l’a appliqué au spalter. Au départ j’avais pris une teinte qui devait donner un aspect légèrement blanchi au parquet puis pour la seconde couche j’ai changé d’avis et pris la teinte chêne clair. D’après le mode d’emploi deux couches doivent être passées et après chaque application au spalter il faut essuyer au chiffon le sol afin d’éliminer tout surplus. Ci-dessous deux lattes après le passage du produit.

 

IMG_1874

Nous avons fait ces travaux une semaine avant la pose prévue mi-novembre de notre cuisine, malheureusement (ou heureusement au vu de la suite) notre cuisine n’a pu être posée en novembre et la pièce est restée sans meubles jusqu’à récemment.

 

Troisième étape :  la déception

Bon déjà au premier nettoyage du parquet il m’a semble que quelque chose n’allait pas, alors que la serpillère glisse toute seule sur le parquet habituellement j’ai eu beaucoup de mal à le nettoyer, cela accrochait le sol, pas du tout pratique. Ensuite nous avons rapidement constaté que les traces de pas (ou les traces de pattes de chien mouillé …) restaient incrustées dans le parquet, bref au bout d’un mois le sol fraichement décapé et huilé semblait déjà tout encrassé malgré mes nombreux nettoyages, dans une pièce d’eau, à usage intensif clairement ce n’était pas possible de continuer comme ça. Nous avons décidé (enfin disons que j’ai décidé et mon pauvre mari à subi) de TOUT recommencer et de changer de produit de protection. Honnêtement je ne sais pas si nous avons mal appliqué le produit ou bien si c’est la qualité du produit qui pose problème donc je ne vais pas l’accabler (même si cela a couté quand même la bagatelle de 200€ gloups) mais franchement ce n’était pas possible.

 

Quatrième étape : Reponcage, blanchissage, vitrification

Nous avons donc reloué la ponceuse (le ponçage s’est avéré beaucoup plus facile que la première fois et beaucoup moins poussiéreux). Nous avons vraiment poncé avec soin car après avoir demandé à un artisan quels produits il conseillait celui-ci nous a dit que normalement après un parquet huilé on ne pouvait plus rien faire car cela pénétrait tellement le bois qu’un vitrificateur accrochait difficilement à moins que le ponçage soit vraiment impeccable.

Nous nous sommes tournés vers les produits seigneurie gauthier. Nous avons appris que la vitrification d’un parquet nécessitait la pose d’un fondur (une couche) puis deux couches de vitrificateur. Normalement le fondur peut être teinté (après deux mois avec un parquet cracra mon envie de parquet blanc était revenue et je trouvais que le coté chêne clair donnait un côté chalet suisse à la maison alors que mon souhait c'est plutôt campagne chic) mais une fois en magasin pour faire le mélange et acheter les produits ce n’était plus possible pour une obscure raison de machine qui n’acceptait pas le produit de teinte.

Plan B, nous avons dû acheter en urgence une teinte parquet blanche chez syntilor (deux couches à faire en plus, donc si vous comptez bien (2 couches de teinte + 1 couches de fondur + 2 couches de vitrificateur = 5 couches à ce stade).  Oui mais mon père qui a fait des études de menuiserie/ébénisterie nous a conseillé de ne pas faire 2 mais 7 couches de vitrification pour être surs que cela soit bien résistant !  Ah oui et entre chaque couche un égrenage MANUEL avec un papier de verre au grain très fin. Et pour rajouter à cela une contrainte de temps => une semaine avant la pose de la cuisine début mars.

J’ai donc appliqué les deux couches de teinte syntilor à la mèche de coton, puis le fondur, mon mari a pris le relais avec les 7 couches de vitrificateur (pour cause de produit pas très écologique et bon pour la santé) dont la dernière s’est terminée dans la douleur un lundi soir à 2h (enfin un mardi matin du coup). Pour le ponçage nous avons mis en place une technique très efficace à base de chacun fait la moitié de la pièce pour ne pas se décourager à le faire seul.

parquet apres

IMG_2158 (3)

 

Conclusion :

Le parquet a passé haut la main le test de la serpillère, les traces de pattes boueuses de mon chien disparaissent en un clin d’œil cela semble très bien, on repassera pour le côté écolo du produit mais dans une pièce d’eau à usage intensif je pense que la praticité doit primer. Maintenant nous trouvons la pièce tellement plus lumineuse et agréable que nous avons envie de faire tout le reste du rez de chaussée, même si cela nous a demandé beaucoup de travail, cela en valait vraiment la peine, nous trouvons que cela modernise la maison, tout en gardant le cachet et l’aspect chaleureux du bois.

 

Edit du 31/08/19 : Nous avons continué sur notre lancée et le salon ainsi que le bureau ont eu également droit a leur décapage/teinte /vitrification

Edit du 25/08/20: Rez de chaussée terminé après avoir suivi le processus dans la salle à manger et le hall, enfin un rez de chaussée unifié et tellement plus clair 

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Commentaires
E
Oui, spectaculaire transformation ! Ça valait la peine !
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